mardi, janvier 09, 2007

Les ombres chinoises

La révolution industrielle a constitué les prémices de notre société de consommation abusive.

A son insu, le début de la révolution industrielle portait une vocation humaniste : la confiscation à l’égard de l’Homme de tâches répétitives ou sans valeur ajoutée pour l’humanité. La Machine a pris alors une place prépondérante dans notre société, coûts de fabrication optimisés, cycles de production plus courts : c’est la démocratisation de la consommation et la fin de certains métiers « de la main de l’Homme ».

Une nouvelle phase de cette révolution est désormais enclenchée : la rationnalisation à outrance, engendrée par une consommation sans limite. La recherche des coûts superflus et, parmi ceux-ci, une cible privilégiée : le salaire des cadres.
Les nanotechnologies permettent de décortiquer les périmètres d’intervention des cadres avec une granularité infinitésimale, de telle sorte de dégager un maximum de tâches à faible valeur ajoutée. Celles-ci sont ensuite assignées aux hommes dont le coût est le plus faible sur la planète. L'esclavage moderne. L'ombre chinoise.
Le vice de cette phase de « rationnalisation à outrance » va jusque provoquer l’absence de valeur ajoutée dans l’emploi des cadres en centralisant cette « intelligence » pour une minorité de cadres de plus en plus faible.

La France ne crée plus d’emplois. Fort logiquement, tous encouragent désormais l’innovation et la créativité, car difficilement exportables…mais l’innovation suffira-t-elle à nourrir le marché de l’emploi en France ?

Beaucoup voient dans la situation actuelle la fin d’un empire social, le nouvel an pire : meilleurs vœux pour 2007, consommons mieux, maintenons tous nos sens en éveil.